
Reckless Sleepers
www.reckless-sleepers.eu
Direction Mole Wetherell
Reckless Sleepers a été créé en 1988, tirant son nom d’un tableau du surréaliste belge René Magritte. La compagnie ou le projet est né d’une multiplicité d’idées et de préoccupations, de mésaventures, d’accidents et d’opportunités.
Il y avait, je m’en souviens, une énergie, une réaction à un théâtre digne de ce nom dans de grands lieux, trop grands pour que nos petits mots puissent y pénétrer. Je me souviens que j’étais furieux de regarder et d’écouter un style de présentation qui tentait un réalisme irréaliste, qui essayait de convaincre sans conviction, qui présentait de grands noms comme une grande attraction. C’est toujours la même chose, cela me donne toujours envie d’essayer et de tenter quelque chose d’autre, quelque chose d’autre que cette démesure.

Les aspects positifs de cette négativité l’ont rapidement emporté sur les aspects négatifs, et c’est ainsi que, sans plan d’action ni idée de ce que Reckless Sleepers était censé faire, des projets ont commencé à voir le jour.
Un petit ensemble de règles non écrites a commencé à prendre forme. Les idées sont devenues centrales, les projets ont été installés plutôt que présentés, les erreurs ont été acceptées, les idées ont eu une chance, les idées ont été poussées jusqu’à devenir inconfortables à faire, inconfortables à écouter, inconfortables à regarder.
Les projets ne sont pas écrits au sens traditionnel du terme. Ils sont constitués de couches de fragments découpés et collés qui ont été élaborés devant un écran d’ordinateur, dans une boîte noire, dans le train du retour, au milieu de la nuit.
Ils contiennent un ensemble de règles, un ordre social, une structure, un chaos très ordonné et, après un certain temps, quelques expériences et beaucoup d’échecs, un projet commence à prendre une forme, une identité propre.
Je ne sais toujours pas ce que font les Reckless Sleepers, je n’arrive toujours pas à mettre le doigt dessus, alors ça reste immobile.
Mole Wetherell

CONTACT
cie-reckless-sleepers@urup2.eu

Reckless Sleepers was formed in 1988, taking its name from a painting by the Belgian surrealist Rene Magritte. The company or Project was formed out of a multiplicity of ideas and concerns, mishaps, accidents and opportunities.
There was, I remember, an energy, a reaction to proper theatre in big places, too big for our small little words to get into. I was, I remember, getting angry at watching and listening to a style of presentation that attempted a realism in an unrealistic way, that tried to convince unconvincingly, that presented big names as a big attraction. It still seems the same, it still gives me a drive to try and attempt something else, something other than this bigness.
The positives that grew out of this negativity soon outweighed the negatives, and so without a plan of action, or idea of what it was that Reckless Sleepers was supposed to really be doing, projects started to be made.
A small unwritten set of breakable rules started to take shape. Ideas became central, projects were installed rather than presented, mistakes were embraced, ideas were given a chance, ideas were pushed so that they became uncomfortable to do, uncomfortable to listen to, uncomfortable to watch.
The projects aren’t written in a traditional sense of the word. They are constructed layers of out and pasted sets of fragments that have been worked out in front of a computer screen, in a black box, on a train journey home, in the middle of the night.
They contain a set of rules, a social order, a structure, a chaos in a very ordered way and after some time and some experiments and lots of failures, a project begins to take a shape and form, an identity of its own.
I still don’t know what it is that Reckless Sleepers make, I still can’t quite place my finger on it so it stays still.
Mole Wetherell
